Agal

La communauté musulmane détient son propre code vestimentaire. Les règles vestimentaires établies par la législation islamique mettent l'accent sur l'importance de préserver sa pudeur. De ce fait, les fidèles privilégient des vêtements amples et larges dans le but de couvrir leur awra. Puis, et selon les cultures, il y a différentes façons de s'habiller. Dans la péninsule arabique par exemple, les hommes enfilent un qamis. Et pour parfaire leur look, ils couvrent leur tête avec un keffieh et une cordelette noire plus communément appelée agal.

L'importance de s'habiller comme un musulman

De nombreux textes sacrés mettent en évidence la nécessité de se démarquer des non croyants. Les musulmans croient en une religion bien différente des autres, à tous les niveaux. En effet, ils adorent un seul Seigneur sans lui attribuer d'associés. Quant aux autres religions, elles font du polythéisme un pilier fondamental de leur dogme.

Se différencier des non musulmans doit donc s'observer au niveau de la religion, mais pas que. En effet, le messager d'Allah, que la paix et la bénédiction soient sur lui, avait pour but de se démarquer des Quraysh même à travers les habitudes. Il se coiffait différemment, s'habillait différemment.

Pourtant, on observe un certain laxisme de la part de notre communauté à l'heure actuelle. De nombreuses femmes ont délaissé les vêtements mastour pour laisser paraître leur atouts. Quant aux hommes, nombreux ont délaissé le qamis en lieu et place du costume.

Le agal ne laisse aucun doute quant à son appartenance à la tradition islamique. Vous aurez du mal à trouver un non musulman porter cet accessoire musulman, si ce n'est par imitation ou en tant que souvenir de voyage dans un pays du Golfe. Par contre, les hommes vivant au Moyen Orient le portent au quotidien afin de fixer leur ghoutra.

Le keffieh et le agal forment la paire

Généralement, les hommes musulmans portent ce qu'on appelle un qamis. Il s'agit d'une longue robe, souvent blanche, qui descend jusqu'aux chevilles et couvre les formes du corps. Puis, ils couvrent une chéchia afin de se conformer à la Sounnah de l'envoyé d'Allah et déposent par-dessus un keffieh. Certains vont plus loin en ajoutant par-dessus le shemagh un agal.

Le port du keffieh peut s'avérer embarrassant, notamment en cas de vents violents. En effet, les conditions climatiques difficiles imposent de remettre constamment son keffieh en place. Et c'est là que cette cordelette de couleur noire intervient. Elle va notamment permettre de maintenir son étoffe. Autrefois, on s'en servait surtout pour attacher les pieds des chameaux et éviter qu'ils ne prennent la fuite.

Dans les pays arabes, les hommes apprécient particulièrement le agal. Il s'agit pour eux de rendre le port du keffieh plus confortable, mais aussi d'exprimer leur fier attachement à la culture musulmane.

Le agal comme moyen de faire la Sounnah

Couvrir sa tête avec un turban fait partie de la tradition prophétique. Le messager d'Allah et ses compagnons portaient en effet une imama selon de nombreux hadiths. Puis, le agal intervient pour rendre cette pratique plus facile.