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Fiqh malikite
Le fiqh malikite fait partie des quatre madhab de la communauté musulmane. Fondée au 8ème siècle par l'imam Malik ibn Anas à Médine, il est prédominant en Afrique du Nord, en Afrique de l'Ouest et dans certaines parties de l'Égypte et du Soudan.
Brève présentation du fiqh malikite
L'école de jurisprudence malikite accorde une grande importance à la tradition orale et au ijma de Médine, ville du messager d'Allah. L'imam Malik a compilé le plus ancien recueil de hadiths, Al-Muwatta, qui fait autorité dans ce madhab.
Il incombe aux gens de science de ne prononcer des jugements qu'en appui du Coran et de la Sounnah. Par conséquent, le fiqh malikite puise son essence dans ces deux sources qui forment le dalil. Ce madhab s'appuie également sur le 'urf, un terme arabe qui désigne les coutumes locales, à condition qu'elles ne contredisent pas la charia.
Prudent dans ses interprétations, ce madhab se caractérise aussi par sa rigueur et son souci du bien commun. Elle préfère suivre l'avis majoritaire. La jurisprudence malikite tend également à restreindre l'ijtihad pour privilégier l'imitation des savants passés.
Le fiqh malikite dans la pratique de l'islam
Sur le plan pratique, il apporte des spécificités, notamment en matière de purification rituelle ou de prière. Certaines ablutions diffèrent, de même que la formulation des intentions rituelles.
Quant au mariage, le fiqh malikite ne considère pas obligatoire le versement de la dot à la future épouse avant la consommation. L'héritage se transmet exclusivement aux parents les plus proches selon un ordre précis.
Nous tenons toutefois à rappeler que la divergence dans le fiqh ne doit pas engendrer la division au sein de la Oumma. Les grands savants n'ont pas divergé à propos de la aqida, elle qui représente l'essence même de l'islam.
Aucune affiliation à un courant dogmatique quelconque
Très souvent, les gens établissent un lien entre le fiqh malikite et la voie soufie. Il faut bien distinguer le premier qui représente un madhab et le second une secte égarée.
En effet, les soufies suivent une doctrine qui va à l'encontre des recommandations du prophète Muhammad. Et dans leur pratique religieuse, on observe également de nombreuses innovations, absolument interdites en islam.